Dès fois je regarde Eliott et je me sens remplie de culpabilité.
J'ai peur qu'il nous reproche de n'être là que parce qu'il est l'enfant d'après. L'enfant après Céleste. L'enfant qui répare. L'enfant au numéro indéterminé, le numéro 4 des vivants, le numéro 5 de notre coeur et du livret de famille.
Et pourtant il est bien plus. Il est notre petit rayon du quotidien. Il est vraiment au centre de la famille. Je suis tellement heureuse, mais tellement heureuse qu'il fasse partie de nos vies. Et la vie n'aurait pas eu la même saveur sans lui.
Dès fois, je lui dis qu'il aurait sans doute été là quand même. Ce n'était pas complètement impossible que l'on ne s'arrête pas après Céleste dont le début de grossesse avait été plutôt simple, pas de diabète, pas de contractions, pas trop trop de poids...
De toutes les façons, tous les numéros sont compliqués OU PAS. Le numéro 1, l'ainé, sur lequel on pourrait faire porter le poids des ambitions. Le numéro 2, qui pourrait se sentir inférieur. Le numéro 3, souvent qualifié de petit dernier et qui met le n°2 dans cette position de ni assez grand, ni assez petit. Le numéro 4 et les suivants, qui pourraient avoir du mal à trouver leur place dans la fratrie.
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Mais mes enfants, lisez-le bien, vous n'êtes pas des numéros. Et même si je les utilise sur le blog, vous n'êtes pas réduit à 1, 2, 3, 4, 5...
Vous êtes des êtres entiers et uniques et nous vous aimons pour ce que vous êtes, sans faire porter sur vos épaules d'autres projets.
Nous essayons de vous choyer du mieux que nous pouvons et de révéler les petites pépites que vous êtes.
Mais il n'est pas toujours facile de nous hisser à votre hauteur.
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Eliott, tu n'es pas que l'enfant d'après, tu es toi, la pépite, le trésor qui nous donne beaucoup de bonheurs quotidiens.
Bon, ok, parfois t'es chiant comme les autres :D