Savez-vous quel jour on est ? Probablement pas. Ou peut-être que cela ne vous dit rien de particulier.
Aujourd'hui nous sommes le 6 avril 2016. Il fait un temps magnifique, ce qui n'est pas coutume à Paris en cette saison de mousson (enfin, genre). Le soleil brille ce matin et il fait presque chaud. Presque un jour à enlever sa doudoune pour la 1ère fois.
Il faisait ce temps là il y a 2 ans. Un soleil magnifique. Presque chaud. Une très belle journée sur le papier. Sur le papier seulement.
Et pourtant j'étais déjàà la maternité. J'avais déjà pris des médicaments pour accoucher et nous étions en attente des contractions. La salle d'accouchement était silencieuse, avec peu d'aller-retour et si peu de vie. L'anesthésiste allait me faire la 4ème péridurale de ma vie, quelques minutes après.
J'allais donner la vie à un enfant sans vie.
J'allais connaître ce moment d'une cruauté absolue. Cruauté de se dire que l'on ne verrait jamais la couleur de ses yeux.
J'allais accoucher de Céleste à 15h30.
Et ça allait changer le reste de notre vie.
Aujourd'hui vous pensez à vos vacances, à votre WE, à faire vos courses. Moi je pense à mon fils. Ce fils que je n'ai pas eu et que je ne connaitrais jamais. Ce fils qu'aucun de ses frères ne viendra remplacer parce qu'il avait déjà sa place dans notre coeur, aussi petit et inachevéétait-il.
Il était déjà notre fils.